Historique de la construction :
Le premier coup de pioche est donné officiellement le 23 décembre 1988 au pied de Caramany.
Jusqu’en 1990 ont lieu les travaux préparatoires. En effet la construction du barrage nécessite une nouvelle infrastructure routière :
– 1989: Percement de la nouvelle D9 depuis le « pont rose » de Caramany
Déboisement autour de l’Agly, création des chemins d’accès au chantier,
décapage des flancs de la montagne.
– 1990: Élargissement de la D9 entre le site du barrage et l’intersection de la
D117 au mas Camps.
Construction de deux ouvrages : un pont à la sortie d’Ansignan et le viaduc
de Caramany
– 1991: Début du terrassement, percement de la galerie de dérivation,
construction de la tour de prise.
– 1992 : le pont d’Ansignan et le viaduc du Caramany sont inaugurés
– 1993 : Construction des remblais de la digue
– 1994 : Mise en eau et inauguration du barrage
Quelques infos & chiffres
L’écrêteur dit aussi l’évacuateur de crue est composé de deux coursiers capables d’évacuer pour le premier 980 mètre cube par seconde 2 000 mètre cubes par seconde.
Sa construction a nécessité 38 000 mètres cubes de béton armé et l’extraction de 1.7millions de mètre cube de roches et de terre.
La digue fait 57 mètres haut et sa largeur de 250 mètres à son sommet.
Le remblai a nécessité l’extraction de 1 million de mètres cubes de roches et de terre.
La paroi d’étanchéité au centre de la digue est constituée de béton plastique d’une surface de 10 383 m2.
La tour de prise et de vidange est composée de 5000 m3 de béton, pour l’ouvrage de restitution aval et micro centrale de 3200 m3, 1300 m3 pour la galerie de dérivation et 2 500 m3 pour la partie de la fosse de dissipation.
12 000 m2 de béton projeté ont été nécessaires pour l’ensemble de l’édifice.
En temps normal le lac peut contenir au maximum 27 millions de m3 et s’étendre sur 7 km de long.
Il peut atteindre un volume exceptionnel de 51 million de m3 en cas de crue
Le bassin versant en amont fait 408 km2
Le débit annuel moyen entrant dans le barrage est de 4,36 m3/seconde . Il peut en quelques heures dépasser 1400 m3 par seconde, comme ce fut le cas pour les crues centennales de 1892 ou de 1940.
Le barrage assure également une production hydroélectrique de 8000 à 10000 kWh depuis juillet 2015, équivalente à la consommation électrique de plus de 2000 foyers (hors chauffage) •
L’eau de la retenue est prélevée au niveau d’une tour et conduite par une galerie de 350 mètres de long vers deux turbines localisées dans un bâtiment au pied du barrage.
du 1er avril au 1er juin: début du remplissage, jusqu’à 27,5 millions de m3;
courant juin, en fonction des besoins aval (irrigation,…) et jusqu’au 30 septembre, maximum: début du déstockage (débit sortant > débit entrant);
du 1er octobre au 31 mars,: maintien au niveau minimum (19,5 millions de m3 au plus) pour la réception d’une éventuelle crue (débit sortant = débit entrant, sauf en crue où le débit sortant < débit entrant).
537,1 millions de francs alors que le département, lors de l’élaboration du plan établi en 1987, avait retenu un prix de 280 millions soit 1.9* le prix de base.