C’est le vestige le mieux conservé de l’enceinte qui protégeait le village.
A cause de la période d’insécurité générée par la Croisade contre les Albigeois mais aussi par le rattachement de la vicomté de Fenouillèdes au royaume de France, qui allait faire de Caramany une zone frontière, les Carmagnols ont abandonné le village primitif situé près de la rivière, à l’emplacement du cimetière actuel, pour construire leurs habitations en demi cercle au pied du château seigneurial déja présent sur le grand rocher.
Un inventaire demandé en 1305 par le roi Philippe le bel constate que le village est entouré d’un rempart crénelé et constitue donc ce que les historiens appellent un castrum.
La porte du Rebelli est l’entrée de ce castrum. Une fois à l’intérieur, un passage aujourd’hui condamné permettait de rejoindre la grande cour devant l’entrée du château.
D’autres villages fortifiés comme Pézilla de la rivière possèdent une porte du Rebelli ; cela semble être un terme militaire signifiant soit l’espace devant les remparts, soit celui situé entre le château et l’enceinte fortifiée.
On peut admirer cette porte au bout de la rue de la placette, l’assommoir et les gonds sont encore en place. Au dessus se trouvait jusque dans les années 1940, le corps de garde.